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Vole !
15 avril 2010

Parole de Pilote : Le Nimbus 4 de TANGENT

( Récemment, Kang a eu à répondre à une jolie série de questions, posées par un Monsieur projetant d'acquérir le Nimb'. Comme j'avais l'oreille qui trainait, j'en ai gardé l'essentiel remis au propre. )


Nimbus1web


Le Nimbus 4 de TANGENT


Pour une personne souhaitant s’exercer à l’art délicat des grands planeurs, le Nimb’ est une excellente machine. Il présente deux qualités essentielles :

C'est le 6 mètres le moins cher du marché et le plus léger de sa catégorie.

A l’achat, je conseille de le prendre avec les clefs d’aile en carbone. Vos charnières seront déjà produites dans le tissu carbone. Pas de risque ainsi de louper les articulations, le résultat reste discret et propre. Vous pouvez également l’acheter directement entoilé vinyle. ( pour 110€, ça ne vaut pas le coup de s’en passer, on limite les tracas et la fatigue.)

Ce sont mes choix, et je crois avoir fait les bons. J’avais eu quelques craintes en lisant l’article de Modèle Magazine, notamment à propos des cordes d’aile et de l’électrification de la bête. Qu’est-ce que ça allait donner ?

Mais finalement, tout se passa bien et ce fut un de mes plus beaux premiers vols ! Je n’ai eu aucun souci, même si la version électrique est plus lourde que la version de base.

Avec l’expérience, je peux dire qu’à partir de 6 mètres, le poids importe peu. Si la masse est un peu plus importante, on augmente la vitesse sur trajectoire, mais cela ne pénalise pas le planeur. Le Nimbus fait actuellement 8,5 kilos, mais s’il en pesait 9, pas de problème.

La machine est très fine, c’est réellement un planeur de performance, pour parcourir la plaine et traquer les pompes grâce aux volets. Dès que l’on trouve une ascendance, la bestiole grimpe très fort et peut prendre en quelques spirales 50 mètres.

« Houston, rien ne va plus »

Pour prévenir des décrochages, il vaut mieux toujours lui laisser un peu de vitesse. La chute ne vous laissera pas indifférent. Il suffit alors de contrer aux ailerons, de lui rendre la main et il reprend sa vitesse de vol.

Cependant, il n’est pas plus vicieux qu’un autre planeur. C’est une question d’habitude. On sent que l’on a fait une bêtise, on se prend une abattée, un trou d’air et pof, on rétablit. En deux trois décrochages, on a le coup de main. Même lorsqu’il décroche en spirale, il ne va pas vous faire une vrille engagée.

Pour des raisons de flex des ailes, je vous conseille de ne pas coupler les gouvernes.

« Têtes penseuses »

Au niveau des servos, j’en compte cinq par aile : deux pour les volets, deux pour les ailerons et un pour les aérofreins. Comme ça, si jamais un servo vous lâche, il en reste toujours un pour sauver de la casse votre oiseau.
Au début, j’avais testé les micro servos standards pas trop chers, mais j’ai du faire marche arrière assez vite. Les servos à pignons plastique cassaient à chaque vol, et j’en avais marre de devoir remplacer les pignons à chaque fois. Les gouvernes sont trop massives. Lorsque je suis passée aux pignons en métal, je n’ai plus eu de problème.

- Pour l’extrémité des ailes, j’utilise des Itech HS125MG métal et roulement, carrés et tout plat.

- Pour l’intérieur : des GWS, 5kilos de couple et micro mg, pas très cher

- Sur les volets, du Itech HS81MG, ça marche très bien.

- Et pour les AF, des servos standards classiques.

- Pour la profondeur un sur roulement Futaba digital S3150 qui tient sur une platine dans la dérive, en commande directe.

- Pour la gouverne c’est aussi un servo standard.

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« L’art de bien commencer »

Pour les décollages, j’utilise un chariot. ( article en préparation dessus )

Ce fut toute une aventure, et je ne compte plus les hélices cassées, les faux départs et autres crashs lors de la mise au point. Maintenant, c’est rodé et ça part net en vingt mètres, maximum.
L’avantage ultime, c’est de ne pas tirer sur les ailes : la bestiole s’envole comme un avion et ne part que s’il elle est en portance. Cela permet les décollages autonome en plaine.

Au tout début, je me souviens, il arrivait que le planeur quitte le chariot par un effet de rebond. Deux balancines de chaque côté maintiennent les ailes à inclinaison nulle, un train d’avion et des grosse roues à roulement à bille servent d’amortisseur pour les aspérités du terrain. Si jamais vraiment on a besoin de partir court, il suffit de soutenir un peu à la profondeur pour l’aider.

« Motorisation »

Personnellement, je suis très branché moteur HACKER. Ils sont très chers mais La fiabilité et la solidité sont à la hauteur de leur prix. Le mien a été acheté d’occasion sur internet, c’est un Hacker B50-14xl, avec réducteur 3,7/1

Réducteur ou pas réducteur, les deux se valent. Pour moi, j’ai suivi les conseils de Patrick CESARATO ( Modèle Magazine )qui préconisait d’avoir toujours la plus grande hélice possible afin d’avoir le meilleur rendement. La propulsion du planeur sera meilleure, je peux témoigner dans ce sens.

J’ai choisi de mettre un réducteur, malgré l'entretien. Pour que l’association marche, il faut avoir un contrôleur de qualité doux et progressif au démarrage. Un jour, j’ai abîmé un réducteur avec un contrôleur qui donnait des à-coups.

Patrick CESARATO avait émis comme formule 200 Watts par kilos pour un décollage au chariot. Soit pour moi, 1 700 Watts. Avec une telle puissance, je suis sur de partir à tous les coups.

Mes 24 éléments sont assez lourds, je les utilise également pour centrer mon planeur. ( Je trouve ça plus astucieux que de rajouter des plombs. Une autre technique est d’aménager la cabine de pilotage, cela permet de centrer d'une manière agréable.

Mon centrage est à 93mm du bord d’attaque. J’ai essayé de varier de quelques millimètres, par curiosité, mais les 93mm indiqués sur la notice de montage sont parfaits.

«  Vole ! »

Avec celui là, ça déménage ! Ça trace ! Il est très bon pour les boucles, renversements, virages ascendants très serrés, ça passe bien, la restitution est grande grâce à la rigidité de la voilure Même en tirant fort, il remonte, je ne vois pas comment on peut casser des ailes comme ça. (Private joke : « Autrement qu’en roulant dessus. »)

Il va s’essouffler un peu plus vite qu’un planeur plus lourd, mais sa finesse lui permet de garder de la vitesse.

J’en suis très content et je le recommande !

Par la suite, j’ai agrandi un peu le volet de dérive pour gagner en efficacité. C’est bien ma dérive qui maintient les spirales. Avec mon amélioration, ça passe comme un deux axe, je pourrais presque tourner uniquement à la dérive.
Bon, ça gâche un peu l’aspect maquette, mais à 150 mètres de haut, qui s’en soucie ?

Pour l’atterrissage, il faut penser à cabrer un peu. Dès que l’on sort les aérofreins, il descend très vite et il a besoin d’être soutenu pour arrondir. C’est toujours bon de prévoir un peu de place autour de soi, parce qu’un six mètres, ça n’atterrit pas dans un mouchoir de poche.

« Le mot de la fin »

C’est un planeur de performance, il ne faut pas débuter avec un planeur comme ça. Si vous savez piloter un quatre ou un cinq mètres, il n’y a pas de difficultés particulières, ni de surprises. Si ce n’est que de dire, bien sur, que plus c’est grand, mieux ça vole.

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