Soleil et brouillard

 Je sors les narines de dessous mon bonnet noir pour humer les premières effluves primesautières.

Un rayon chaud tape sur mon épaule.

Ca y est, les jours rallongent, les oiseaux braillent et les bacs à sel disparaissent.

(Quoique.)

Mais c'est un bon début, satisfaisant au point de ressortir l'appareil photo pour moi, et les planeurs qui soulèvent des lamas pour le Kangourou.

Départ véhiculé avec le Thermik XXL dans le coffre, dans ses belles housses qui brillent comme des couvertures de survie.

Puis hop, on se gare et on sort de notre hibernation.

Première constatation : il fait toujours froid. Seconde constatation : le plafond est bas.

Mais diable, nous sommes courageux.

Le Thermik a enchaîné ses loopings comme des nouilles sur un collier, allant taquiner les nuages et en piquant comme un grand fou.

Et c'est avec une joie palpable que le Kang repousse les limites de son nouveau planeur, qu'il dresse comme un poulain docile.

Illustrations :

Soleil et brouillard