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Vole !
24 avril 2010

Pas un poil de vent

Et pas un poil derrière. (sic)

C'est sous un ciel radieux et un soleil tapageur que nous frôlâmes encore le pire.

L'ASW 22, après un décollage illico parfait malgré un battement d'aile de notre contrôleur, s'envola et enchaîna des merveilles de petites bouclettes.

Les ailes pliaient, flexibles comme en réglisse. La dérive papillonnait, le pif vermillon en rougissait de plaisir. Et ses yeux jetaient des lucioles, tel des myriades de pétales de lotus tourbillonnant dans une publicité Ushuaia.

C'était beau !

Kang joua du manche pour diriger l'animal en quelques passages bas au dessus de notre carriole, et un sympathique quidam vient causer un moment avec nous. Nous rîmes, nous nous tapames presque sur la boude, et heureux les bien aimés, nous nous préparâmes à un atterrissage spectaculaire pour émerveiller notre nouveau copain.

Là, il est bon de vous décrire les alentours pour une meilleure mise en condition :

Champ n°1, des céréales en devenir
Champ n°2, des petites pousses lubriques
Champ n°3, séparé de nous par une route passante, c'était notre destination estimée. 
La route : grise, avec quelques zébrures blanches, et un panneau virage dangereux.
Autres : des arbres, un village, un camp de caravanes et quelques tracteurs.

Kang traversa d'un bond la route pour s'installer sur son observatoire, et tout content laissa notre bonheur à plume glisser à raz la motte. L'AS prit son temps et sous les bouffées de chaleur glissa encore un peu.

Comme il n'y avait ni vent, ni vecteurs dans le sens adverse pour ralentir sa noble course, il glissa encore un chou.

C'était un chou de trop !

Kang, alarmé, se dit précisément : " si j'avance encore, je me paye au mieux les arbres, au pire Dubosc dans son camping. "

Les aéfs tous sortis, il tenta en tremblant le destin, la providence et la fortune dans un ultime virage chiadé pour esquiver les obstacles foireux.

Et cela marcha. L'oiseau, poursuivi par des buses farouches, s'étala de toute son envergure.

" J'avais les genoux qui tremblaient fort, comme les joues de la Castafiore. "

...

Mais tout va bien et nous regagnâmes nos pénates, deux chapeaux nichés sur nos voutes crâniennes et un tube de biafine dans la poche. Youpi. Quelques photos de nos cocasses frayeurs : 


Pas un poil - Diaporama

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